Le Voyeur de Michael Powell, l’analyse de M. Bobine

Même s’ils ne sont pas particulièrement connu en France, Michael Powell et Emeric Pressburger font parti des réalisateurs les plus célèbres d’Angleterre après Alfred Hitchcock. Ensemble, ils réaliseront une vingtaine de films pour la plupart considérés à juste titre comme  des chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma comme 49e Parallèle, Colonel Blimp, A Canterbury Tale,  Une question de vie ou de mort, Le Narcisse noir, Les Chaussons rouges, La Renarde, ou encore Les  Contes d’Hoffmann… Mais après une vingtaine d’années à travailler ensemble, ils mettront un terme d’un commun accord à leur collaboration. Sorti en 1960, Le Voyeur (ou Peeping Tom en version originale) est donc le premier film depuis deux décennies que Michael Powell réalise sans son compère Emeric Pressburger, et il failli bien être le dernier car Le Voyeur scandalisera tellement le public et la critique qu’il brisera la carrière de Powell pour une vingtaine d’années…

Si ce film a choqué à ce point son audience à sa sortie, c’est parce qu’il mettait pour la première fois au cinéma les spectateurs dans le regard d’un voyeur qui se révèle être un tueur. En nous plongeant dans la psyché torturée du jeune Mark, Michael Powell met au jour la pulsion de voyeur qui anime chaque réalisateur, mais aussi chaque spectateur. Ce faisant, il réalise le film matriciel du giallo italien, mais aussi du slasher, du moins si l’on en croit Wes Craven dans son Scream 4

Pour information, cet épisode est écrit par Vincent Capes qui anime la chaîne YouTube Zo Anima dont nous vous avons déjà dit le plus grand bien (il est également l’auteur d’un épisode du Ciné-club de M. Bobine consacré au cinéaste italien Elio Petri). Nous vous invitons évidemment à aller jeter un coup d’œil à sa série d’analyses cinématographique : La Zone, ainsi qu’à vous abonner à sa chaîne !

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