Le podcast – 5 : Et pour quelques dollars de plus

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Cette année, les blockbusters envahissent les écrans comme jamais ils ne l’avaient fait auparavant. Pourtant, pas mal d’entre eux ont essuyé un revers au box office. Le public est-il lassé ou le problème vient-il des studios ?

Les films de la semaine :

Avant de parler gros sous, faisons un tour du côté du film de la semaine : Julien a vu Pacific Rim 3 fois depuis la dernière émission mais il a plutôt choisi de parler d’Elysium de Neil blonkamp qui ne l’a pas vraiment convaincu.
Matthieu nous partagera son enthousiasme débordant pour les films d’animations de l’écurie DC comics : Justice League Flashpoint Paradox et The Dark Knight Return partie 1 et 2, tous de Jay Oliva.
Lucas s’étant fait damer le pion sur Elysium, il abordera l’œuvre d’un grand monsieur :  Joe Wright.

Selon Spielberg et Lucas, réalisateurs des Dents de la Mer et de Star Wars (les premiers films considérés comme des blockbusters), l’inflation des budgets depuis les années 80 va faire imploser le système. Plutôt que de financer plusieurs projets avec des budgets confortables mais limités, les studios misent toutes leurs billes sur un film au budget démentiel sur lequel pèsera tous les risques financiers :

« That’s the big danger, and there’s eventually going to be an implosion — or a big meltdown. There’s going to be an implosion where three or four or maybe even a half-dozen megabudget movies are going to go crashing into the ground, and that’s going to change the paradigm. »

Steven Spielberg

Avant-première de Star Wars au Grauman's Chinese Theatre
La sortie d’un des tout premiers blockbusters (malgré ses 11 millions de budgets) : Star Wars en 1977

Comme on a voulu voir ce qu’il en était par nous-même, il nous fallait un échantillon sur lequel nous appuyer. Matthieu a donc compilé une liste de blockbusters des années 80 à aujourd’hui. Ensuite, Julien en a tiré quelques statistiques, notamment en allant chercher les budgets de ces films sur des sites comme imdb, Box office Mojo ou tout simplement Wikipédia (qui a l’avantage de citer ses sources quand ils ne reprennent pas les estimations de Box office Mojo). La comptabilité des studios n’étant pas vraiment un modèle de transparence, beaucoup de ces budgets sont des estimations, mais nous avons malgré tout eu suffisamment de matière pour tirer quelque chose.

Si vous vous en sentez le courage, vous pouvez consulter notre liste plus ou moins exhaustive des blockbusters depuis les années 80.

La première chose qui saute aux yeux, c’est la hausse impressionnante de la moyenne des budgets par années pendant les années 90, et ce même en tenant compte de l’inflation :

moyenne des budgets de blockbusters par années

Quand à la question de la qualité, outre certaines modes parfois casse-couilles (les films “sombres-et-adultes” par exemple) il est plus difficile d’en dégager une tendance. Depuis 30 ans, la proportion de bon ou de mauvais blockbusters reste sensiblement la même quand on s’intéresse aux films les plus chers par années :

budgets de blockbusters les plus élevés par années

Qu’en pensent les experts ? Nos cricrique du terroir agitent vainement l’équation “blockbuster = pognon – liberté artistique” depuis des années, et si les blockbusters pilotés par les studios dont les pitchs sort directement des calculettes de marketteux (par exemple, un magnifique et onéreux Nanar : Krull) semblent confirmer cette règle, d’autre comme James Cameron ont une autre opinion sur les budgets des films :

« Il y a trois catégories de films : les gros budgets, les petits budgets, et ceux sur lesquels on ne peut pas se permettre le moindre gâchis. »

Quel que soit le budget qui lui est alloué, un bon réalisateur – osons même le mot “auteur”-  saura tirer parti du moindre centime, que son budget soit minuscule (par exemple Terminator 1) ou gigantesque (par exemple… Terminator 2).

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